Les maladies thyroïdiennes… Les faits!
Les maladies thyroïdiennes, une réalité universelle
Environ 200 millions de personnes dans le monde sont atteintes d’une forme de maladie thyroïdienne. Cependant, avant la création de la Fondation canadienne de la Thyroïde en 1980, il n’existait aucun organisme grand public en Amérique du Nord dont l’objectif était de promouvoir la sensibilisation du public aux maladies thyroïdiennes et l’appui du public à la recherche sur la thyroïde.
La plupart des troubles thyroïdiens peuvent être traités. Cependant, en l’absence de traitement, ils peuvent avoir des répercussions graves dans d’autres parties de l’organisme. Une sensibilisation et une compréhension accrues du public aux troubles thyroïdiens contribueront à aider les patients et leur famille à mieux vivre avec l’évolution parfois éprouvante de la maladie. Ainsi, les personnes touchées seront mieux en mesure de jouer un rôle actif en informant leur médecin des signes d’une maladie thyroïdienne soupçonnée qui pourrait autrement être difficile à diagnostiquer dès les premiers stades en raison de son évolution parfois lente.
La glande thyroïde
La thyroïde est une glande de petite taille située à la base du cou. Elle ne pèse qu’environ 20 grammes. Cependant, les hormones qu’elle sécrète sont essentielles à la croissance et au métabolisme. La thyroïde agit comme un régulateur de l’ensemble des fonctions de l’organisme. Les troubles thyroïdiens touchent de 0,8 à 5 % de la population et sont de 4 à 7 fois plus fréquents chez la femme que chez l’homme.
Les types de maladie thyroïdienne
Il existe de nombreux types de maladie thyroïdienne, mais ses principales manifestations sont l’hypothyroïdie (baisse de l’activité de la thyroïde) et l’hyperthyroïdie (hausse de l’activité de la thyroïde).
Les nodules thyroïdiens et le cancer de la thyroïde
Les nodules thyroïdiens sont courants et peuvent être traités, mais il importe qu’ils soient examinés, car une faible proportion d’entre eux est cancéreuse. Le pronostic de la majorité des cancers de la thyroïde est favorable et ceux-ci nécessitent une prise en charge multidisciplinaire (endocrinologue, chirurgien, spécialiste en médecine nucléaire et, parfois, oncologue). Au cours de la dernière année, on a constaté une augmentation du nombre de cancers de la thyroïde ayant été diagnostiqués. Cependant, le taux de mortalité est demeuré inchangé.
Les symptômes des maladies thyroïdiennes
Voici certains des signes et symptômes de l’hypothyroïdie et de l’hyperthyroïdie :
- Battements cardiaques forts et rapides
- Tremblements
- Faiblesse musculaire
- Perte de poids malgré une augmentation de l’appétit
- Agitation, anxiété et insomnie
- Transpiration abondante et intolérance à la chaleur
- Diarrhée
- Changements oculaires
- Goitre (augmentation de la taille de la thyroïde)
Chaque personne vit la maladie thyroïdienne de façon différente, selon le nombre de facteurs en cause. Un patient ne présentera pas nécessairement tous les symptômes énumérés précédemment et d’autres personnes pourraient même présenter ces symptômes sans toutefois être atteintes de maladie thyroïdienne. Si on soupçonne une maladie thyroïdienne, il faut consulter un médecin.
Les aspects émotionnels des maladies thyroïdiennes
Les maladies thyroïdiennes peuvent provoquer des réactions émotionnelles. Les patients atteints d’hyperthyroïdie éprouvent souvent une nervosité ou une irritabilité inhabituelle. Les personnes atteintes d’hypothyroïdie peuvent, de leur côté, ressentir une fatigue ou un état dépressif inhabituels. Il est important que les patients et leur famille sachent que ces réactions sont fréquentes et qu’elles disparaissent habituellement avec le traitement. Il faut également comprendre que certains troubles thyroïdiens apparaissent de façon très graduelle et que leur résorption peut prendre un certain temps après l’amorce du traitement. Comme les symptômes peuvent être difficiles à déceler au début, des réactions émotionnelles ou comportementales subtiles pourraient être les seuls signes visibles des troubles thyroïdiens.
La nécessité du suivi
Les patients atteints d’une maladie thyroïdienne doivent faire l’objet d’un suivi tout au long de leur vie. Les patients qui croient être complètement guéris devraient discuter avec leur médecin de famille ou un spécialiste de la thyroïde de la nécessité d’être suivi.
L’utilité du dépistage chez le nouveau-né
Le Canada est un chef de file mondial dans la mise au point de méthodes de dépistage de l’hypothyroïdie congénitale, une affection grave. Ainsi, on procède à ce dépistage dans la plupart des hôpitaux d’Amérique du Nord. Au Canada, les tests de dépistage permettent de déceler 1 bébé atteint d’hypothyroïdie sur 4000 à 5000 nouveau-nés en bonne santé. On réussit ainsi à prévenir un retard mental grave et des anomalies de la croissance qui peuvent être provoqués par l’hypothyroïdie congénitale. Cependant, le dépistage et le traitement précoces sont d’une absolue nécessité.
La nécessité de poursuivre les recherches
Il est nécessaire de poursuivre les recherches afin d’accroître les connaissances en matière de diagnostic et de traitement des troubles thyroïdiens. Même s’il existe déjà des traitements efficaces contre la majorité des troubles thyroïdiens, les causes sous-jacentes de ces derniers doivent être mieux élucidées. Des recherches continues sur la thyroïde pourraient mener à des découvertes importantes dans d’autres domaines des sciences médicales. Le rôle des nouveaux traitements contre le cancer de la thyroïde doit être mieux défini. Pour atteindre ces objectifs, le soutien du public envers la recherche sur la thyroïde est vital.
Qui sommes-nous?
La Fondation canadienne de la Thyroïde a été fondée par Diana Meltzer Abramsky à Kingston, en 1980. Elle a été créée pour répondre aux préoccupations et apaiser le sentiment d’isolement des personnes atteintes d’une maladie thyroïdienne et de leur famille. Ces sentiments surgissent en grande partie en raison d’un manque d’information pertinente sur les maladies thyroïdiennes et de l’absence de groupes de soutien favorisant les discussions sur les problèmes et les frustrations que vivent les personnes touchées par une affection thyroïdienne.
Un réseau de plus en plus étendu de divisions régionales de la Fondation se développe actuellement partout au pays. La Fondation a réalisé des collectes de fonds pour soutenir la recherche sur la thyroïde, et des bourses ont été décernées pour la réalisation de divers projets. Les gouvernements et des entreprises ont également versé des subventions destinées à la production de matériel éducatif en anglais et en français.
Quels sont nos objectifs?
- Accroître l’intérêt du public envers les maladies thyroïdiennes et le sensibiliser davantage à ce problème.
- Offrir un soutien moral aux personnes atteintes d’une maladie thyroïdienne et à leur famille.
- Contribuer à recueillir des fonds pour la recherche sur les maladies thyroïdiennes.
Qu’offrons-nous?
- THYROBULLETIN – La publication trimestrielle de la Fondation. On y présente la plus récente information sur les maladies thyroïdiennes et les événements organisés par les divisions de la Fondation pour les membres.
- MATÉRIEL ÉDUCATIF – Il est offert gratuitement ou à prix réduit aux membres ainsi qu’aux personnes et aux organismes qui en démontrent l’intérêt.
- RENCONTRES ÉDUCATIVES POUR TOUS – Elles portent sur divers aspects des maladies thyroïdiennes et sont présentées gratuitement aux membres et au public par les divisions régionales.
Que pouvez-vous faire?
Nous avons besoin de votre aide, que ce soit à titre de membre, de donateur ou de bénévole. Le succès de l’organisme passe par les efforts déployés par les nombreuses personnes dévouées qui décident de s’impliquer. Pour de plus amples renseignements, communiquez avec le bureau national ou votre division régionale.
Joignez-vous à nous!
Votre adhésion et votre soutien nous aideront à atteindre nos objectifs et à continuer d’offrir nos programmes, qui profitent à tous ceux et celles qui sont touchés par une maladie thyroïdienne.
Mis à jour en mai 2010 par Hortensia Mircescu, MDFRCPC, Division d’endocrinologie, Centre hospitalier de l’Université de Montréal, professeure adjointe de clinique, Faculté de médecine, Université de Montréal à partir du texte original rédigé par: IrvingB.Rosen, MD, FRCS (C ), FACS, professeur de chirurgie, Université de Toronto, Département de chirurgie, Mount Sinai Hospital; Consultant en chirurgie, hôpital Princess Margaret, Institut ontarien du cancer et Paul G. Walfish CM, MD, FRCP (C), FACP, FRSM., Professeur de médecine, de pédiatrie et d’oto-rhino-laryngologie, Université de Toronto; Conseiller principal, Endocrinologie et métabolisme et programme d’oncologie cervico-faciale, Mount Sinai Hospital.